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et de la polir, (vous n’oseriez pas faire ce travail vous même). En ce qui concerne le gouvernement, vous dites (aux hommes vertueux et capables) : Laissez là pour le moment ce que vous avez appris et suivez moi. Pourquoi ne faites vous pas comme pour une pierre précieuse, que vous donneriez à tailler et à polir à un lapidaire ? »

10. Les habitants de Ts’i avaient attaqué ceux de Ien et remporté la victoire. Le roi Siuen dit à Meng tzeu : « Les uns me conseillent de ne pas prendre la principauté de Ien ; les autres me disent de m’en emparer. Avec dix mille chariots de guerre attaquer un ennemi qui en a aussi dix mille, et en cinquante jours remporter une victoire complète, c’est ce qui surpasse les forces de l’homme. (Le Ciel m’a donc aidé, et veut que je prenne la principauté de Ien). Si je ne la prends pas, certainement le Ciel enverra des châtiments. Ferai-je bien de m’en emparer ? »

Meng tzeu répondit : « Si les habitants de Ien désirent que vous la preniez, prenez la. Dans l’antiquité, un prince en a donné l’exemple ; ce fut Ou wang, (qui pour se conformer aux désirs du