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stades, parvint à gouverner tout l’empire ; ce fut Tch’eng T’ang. Je n’ai jamais entendu dire qu’un prince, régnant (comme le roi de Ts’i) sur une étendue de mille stades, craignît les autres princes.

« On lit dans le Chou King : T’ang commença ses expéditions par la principauté de Ko. Tout l’empire eut confiance en lui. Lorsqu’il faisait la guerre dans les contrées orientales, les barbares de l’occident se plaignaient, et quand il la faisait dans le midi, les barbares du nord se plaignaient. (Les uns et les autres se plaignaient) en disant : Pourquoi nous laisse-t-il après les autres (pourquoi n’occupe-t-il pas notre pays en premier lieu) ? » Les peuples avaient les regards tournés vers lui, comme en temps de grande sécheresse on observe les nuages et l’arc-en-ciel. (Dans les pays où Tch’eng T’ang portait la guerre, même durant les hostilités), les habitants continuèrent d’aller au marché, les laboureurs ne furent pas inquiétés. Il châtia les princes et consola les peuples. Les peuples éprouvèrent une grande joie, comme lorsque la pluie tombe en temps opportun. Le Chou King dit : « Nous avons attendu notre roi ; notre roi est venu, nous avons retrouvé la vie. »