Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/37

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Ou wang donne cet avis à K’ang chou : « Ayez la sollicitude d’une mère pour son fils nouveau né. » Une mère cherche sérieusement à deviner les désirs de son fils ; elle devine juste, ou peu s’en faut. Jamais femme, avant de se marier, n’eut besoin d’apprendre à élever des enfants. Une seule famille dont les membres s’entr’aident avec affection porte par son exemple toute la nation à exercer la bienfaisance. Une seule famille dont les membres sont polis et condescendants entre eux fait fleurir la politesse et la condescendance parmi tous les concitoyens. La vie licencieuse et la perversité d’un seul homme mettent l’insurrection et le désordre dans tout le peuple. Tant est grande l’influence de la vertu ou du vice ! L’adage dit : « Une seule parole gâte une affaire ; un seul homme affermit l’État. »

Iao et Chouenn ont conduit l’empire par la voie de la bienfaisance, et le peuple les a suivis. Kie et Tcheou ont conduit l’empire par la voie de la violence, et le peuple les a suivis. Si les ordres du prince sont en contradiction avec sa conduite, le peuple n’obéit pas.