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Il quitta Pin, passa le mont Leang, fonda une ville et demeura au pied du mont K’i. Après son départ, les habitants de Pin dirent : C’est un homme très bienfaisant ; ce serait dommage de perdre un si bon prince. » Ils allèrent en foule se joindre à lui dans sa nouvelle ville, marchant comme une multitude de personnes allant à la foire.

« (T’ai wang fut d’avis que, pour échapper aux ravages des barbares, il fallait changer de lieu. Mais l’avis contraire a aussi ses partisans). Ils prétendent qu’un homme n’est pas libre de disposer du lieu que ses pères ont gardé depuis plusieurs générations ; qu’il doit plutôt mourir que de l’abandonner. De ces deux sentiments, prince, choisissez, je vous prie, celui qui vous plaira le plus. » (La lettre wéi a la même signification que la lettre tchouën, disposer en maître).

16. P’ing, prince de Lou, se préparant à sortir du palais, Tsang Ts’ang, l’un de ses favoris, lui dit : « Les autres jours, avant de sortir, vous n’avez jamais manqué de dire à vos officiers où vous alliez. A présent, votre voiture est déjà attelée, et vos officiers ne savent pas encore où vous allez. J’ose vous prier de me le dire. » « Je vais faire visite à Meng tzeu, répondit le prince. » « Eh quoi ! dit Tsang Ts’ang.