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Vous vous abaissez au point de prévenir un homme vulgaire ; est ce parce que vous le croyez sage ? Les sages enseignent aux autres les usages et les devoirs qu’il faut observer. Or, les honneurs funèbres que Meng tzeu à rendus à sa mère, ont surpassé ceux qui avaient été rendus précédemment à son père (ce qui ne convient nullement). Prince, n’allez pas le voir. » « Soit, dit le prince. »

Io tcheng tzeu (disciple de Meng tzeu) alla trouver le prince, et lui dit : « Prince, pourquoi n’avez vous pas été voir Meng tzeu ? » Le prince répondit : « On m’a dit que Meng tzeu avait fait à sa mère des funérailles plus pompeuses que celles qu’il avait faites précédemment à son père. C’est pour cette raison que je ne suis pas allé le voir. » Io tcheng tzeu répliqua : « Eh quoi ! Dites vous cela, parce que Meng tzeu, n’étant que simple lettré, a fait les funérailles de son père selon les usages des lettrés, que plus tard, étant devenu grand préfet, il a fait les funérailles de sa mère selon les usages des grands préfets ; qu’il a offert aux mânes de son père trois chaudières de mets, et que plus tard il en a offert cinq aux mânes de sa mère ? » Les officiers inférieurs et les simples lettrés offraient trois