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L’esprit doit commander à la sensibilité ; la sensibilité est répandue dans tout le corps. L’esprit est la partie supérieure de l’âme, la sensibilité est la partie inférieure. Aussi je dis que l’homme doit veiller avec soin sur son esprit (sur ses facultés intellectuelles et morales) et ne pas léser sa sensibilité. » (Tchou Hi dit : L’esprit est le maître et doit commander ; la sensibilité qui, répandue dans tout le corps, donne lieu aux impressions, aux passions, est une servante qui doit obéir à l’esprit et lui venir en aide).

Koung suenn Tch’eou reprit : Après avoir dit que l’esprit est la partie supérieure de l’âme, et la sensibilité, la partie inférieure, vous avez ajouté qu’il faut veiller avec soin sur l’esprit, et ne pas léser la sensibilité. Comment cela ? Meng tzeu répondit : « Lorsque l’esprit s’applique tout entier à une chose ; il excite la sensibilité. Lorsque celle ci est tout entière à une chose, elle trouble l’esprit. Ainsi, lorsqu’un homme trébuche ou court ; la sensibilité est excitée, et à son tour elle agite et trouble l’esprit. »

« Maître, dit Koung suenn Tch’eou, permettez moi de vous demander en quoi vous surpassez Kao tzeu. » Meng tzeu répondit : « Moi, je comprends les paroles (que j’entends dire) ; j’entretiens