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les supérieurs ont une chose à cœur, les inférieurs ne tardent pas à l’aimer. La vertu du prince est comme le vent, et celle du peuple est comme l’herbe. Quand le vent souffle sur l’herbe, elle s’incline nécessairement. » Le soin des obsèques dépend du prince héritier. »

Jen Iou rendit compte de son message au prince héritier. Le prince dit : « C’est vrai ; ce soin dépend de moi. » Pendant cinq mois, il demeura dans une petite cabane, et ne donna aucun ordre, aucun avis. Ses officiers et ses parents louèrent à bon droit sa connaissance des usages. Au temps de l’enterrement, tous les habitants de la principauté de T’eng allèrent admirer ce spectacle. Ils virent le prince, le visage tout décharné, pleurer et se lamenter avec douleur. Les princes voisins, qui allèrent pleurer auprès du défunt, furent très satisfaits de la piété filiale du prince. Dans le Li Ki , au chapitre des Funérailles, il est dit : « A la mort d’un prince ; l’héritier du trône, les grands préfets, les fils du défunt et tous les officiers s’abstiennent des repas ordinaires pendant trois jours. L’héritier du trône, les grands préfets et tous les fils du prince prennent de la bouillie claire ; et les