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carrés ne sont pas égaux ; les grains destinés à l’entretien des officiers ne sont pas exigés ni distribués avec justice. Pour cette raison, les princes cruels et les officiers rapaces négligent de déterminer les limites des champs (afin de pouvoir exiger beaucoup). Quand les limites sont bien tracées, il est facile d’assigner à chaque particulier son champ et à chaque officier son traitement.

« La principauté de T’eng, malgré son peu d’étendue, aura toujours des lettrés et des campagnards. Si les hommes de lettres faisaient défaut, il n’y aurait personne pour gouverner les campagnards. Si les travailleurs de la campagne faisaient défaut, il n’y aurait personne pour fournir aux hommes de lettres les choses nécessaires.

« Dans les campagnes (loin de la capitale), exigez la neuvième partie des produits, en faisant cultiver un champ commun par huit familles. Près de la capitale, que chacun vous offre lui-même la dixième partie de ses récoltes. Tous les officiers, depuis les ministres d’État jusqu’aux derniers, doivent avoir un champ sacré (dont les produits servent à faire des offrandes aux esprits). Le champ sacré doit être de cinquante arpents.

« Chaque surnuméraire doit avoir vingt-cinq arpents. On appelait surnuméraire celui qui n’avait pas encore atteint