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entretien avec lui ; personne ne quitte son rang pour aller à celui d’un autre faire des salutations. Je veux observer les usages. Tzeu ngao y voit un manque d’égards ; n’est-ce pas étrange ? »

28. Meng tzeu dit : « Le sage diffère des autres hommes ; parce qu’il conserve des vertus que la nature a mises en son cœur. Il conserve en son cœur la bienveillance et l’urbanité. Un homme bienveillant aime les autres ; un homme poli respecte les autres. Celui qui aime les autres, en est toujours aimé ; celui qui respecte les autres, en est toujours respecté.

« Supposons qu’il se trouve ici quelqu’un qui me traite d’une manière dure et impolie. Si je suis sage, je ferai un retour sur moi-même, et me dirai : « Certainement j’ai manqué de bonté et d’urbanité envers cet homme. Sinon, m’aurait il traité d’une manière dure et impolie ? » Je m’examine moi-même, et je vois que je n’ai manqué ni de douceur ni d’urbanité. Cependant il continue à me traiter d’une manière dure et impolie. En homme sage, je m’examine de nouveau, et je me dis : « Certainement