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durant vingt huit ans ; c’est ce qu’un homme n’aurait pu faire ; ce fut l’œuvre du Ciel. Après la mort de Iao, quand les trois ans de deuil furent accomplis, Chouenn s’éloigna du fils de Iao (pour lui laisser le pouvoir souverain) et se retira au sud de la rivière méridionale. Les princes de l’empire, qui étaient obligés de se rendre à la cour et de saluer l’empereur, allèrent trouver Chouenn, et non le fils de Iao. Les plaideurs s’adressèrent à Chouenn, et non au fils de Iao. Ceux qui exécutaient des chants, célébrèrent les louanges de Chouenn, et non celles du fils de Iao. C’est pourquoi j’ai dit que ce fut l’œuvre du Ciel. Chouenn alla ensuite à la capitale, et occupa le trône impérial. S’il était resté dans le palais de Iao, et qu’il eût fait violence au fils de Iao, il aurait eu l’empire par usurpation, et non par la faveur du Ciel. Il est dit dans la Grande Déclaration : « Le Ciel voit comme mon peuple voit ; le Ciel entend comme mon peuple entend. » Ces paroles confirment ce que j’ai dit. »