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une chose qui est hors de moi, et ne vient pas de moi. » Koung tou tzeu répondit : « Nous buvons chaud en hiver, et froid en été. Si votre principe est vrai, le choix de la boisson et de la nourriture se fait aussi hors de nous, et non en nous. »

6. Koung tou tzeu dit à Meng tzeu : « Kao tzeu dit : « La nature de l’homme n’est ni bonne ni mauvaise. » Quelques-uns disent : « La nature peut servir à faire le bien ou à faire le mal. Ainsi au temps de Wenn wang et de Ou wang, le peuple aima la vertu ; sous les règnes de Iou wang et de Li wang, le peuple fut enclin au mal. » D’autres disent : « Les hommes sont, les uns naturellement bons, les autres naturellement mauvais. Ainsi, sous un prince excellent comme Iao, il y eut un homme méchant comme Siang ; d’un père détestable comme Keou seou naquit un grand sage comme Chouenn ; avec un neveu et un souverain comme Tcheou, il y eut des hommes vertueux comme K’i, prince de Wei, et Pi kan, fils d’un empereur. » Vous dites que la nature de l’homme est bonne. Kao tzeu et tous les autres sont donc dans l’erreur. »