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tendre à recouvrer ses bons sentiments perdus. » (La bienveillance est la perfection du cœur).

12. Meng tzeu dit : « Je suppose un homme dont le quatrième doigt est courbé et ne peut se redresser. Ce défaut n’est pas une maladie, ne cause pas de douleur, ne nuit pas au travail. Cependant, si cet homme entend parler de quelqu’un qui pourra redresser son doigt, pour aller le voir, il ne trouvera pas trop longue la route de Ts’in ou de Tch’ou, parce que son doigt n’est pas comme celui des autres hommes. Un homme aura un doigt qui ne sera pas comme celui des autres hommes ; il trouvera que c’est un mal. Il n’aura pas un cœur d’homme, et il ne trouvera pas que ce soit un mal. C’est ne pas savoir apprécier l’importance des choses. »

13. Meng tzeu dit : « Les hommes savent tous la manière de soigner et de faire croître un petit éléococca ou un petit catalpa qu’on peut saisir avec les deux mains ou avec une seule main ; et ils ne savent pas se perfectionner eux-mêmes. Est ce qu’ils s’aimeraient moins