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12. Meng tzeu dit : « Si celui qui s’applique à l’étude de la sagesse, n’a pas foi en ses principes, sur quel fondement appuiera-t-il sa conduite ? »

13. Meng tzeu ayant appris que le prince de Lou voulait donner à Io tcheng tzeu une part dans l’administration, dit : « Cette nouvelle m’a causé une telle joie que je n’ai pu dormir. » Koung suenn Tch’eou dit : « Io tcheng tzeu est il un homme énergique ? » « Non, dit Meng tzeu. » — « Est il prudent et fécond en ressources ? » « Non, dit Meng tzeu. » — « A-t-il beaucoup de connaissances, une grande expérience ? » « Non, dit Meng tzeu. » — « Alors pourquoi cette joie qui vous a empêché de dormir ? » « C’est un homme qui veut le bien, dit Meng tzeu. »

— « Suffit il d’aimer ce qui est bien ? » « L’amour du bien, dit Meng tzeu, est plus que suffisant pour gouverner l’empire ; à plus forte raison, pour gouverner la principauté de Lou. Si un ministre veut le bien, dans tout l’empire personne ne trouvera trop pénible un voyage de mille stades pour venir lui donner un bon avis.