Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/634

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

14. Meng tzeu dit : « Un langage empreint de bonté fait sur les hommes une impression moins profonde qu’une réputation de bonté. Un bon gouvernement est moins propre à gagner le peuple que les bons enseignements. Un bon gouvernement inspire la crainte ; les bons enseignements inspirent l’affection. Un bon gouvernement enrichit le peuple et le prince ; les bons enseignements gagnent les cœurs. »

15. Meng tzeu dit : « Ce que l’homme sait faire sans l’avoir appris, il le sait faire naturellement. Ce qu’il connaît sans y avoir réfléchi, il le connaît naturellement. Les petits enfants savent tous aimer leurs parents. Devenus grands, ils savent tous respecter leurs frères aînés. L’affection envers les parents est un effet de la bienveillance ; le respect envers ceux qui sont plus âgés que nous, est un effet de la justice. Ce qui montre que ces sentiments procèdent de ces deux vertus innées, c’est qu’ils se rencontrent partout sous le ciel. »

16. Meng tzeu dit : « Lorsque Chouenn vivait au fond d’une montagne, demeu-