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lorsqu’ils sont au service d’un prince, ils s’appliquent à garder ses bonnes grâces et à le flatter. (Il dit des hommes, et non des ministres, par mépris.) Il est des ministres qui maintiennent la paix dans l’État ; ils font leur bonheur de remplir ce devoir. Il est des hommes favorisés des plus grands dons du Ciel ; lorsqu’ils jugent que, dans les honneurs, ils pourront faire pratiquer la vertu par tout l’empire, ils (acceptent des charges et) font régner partout la vertu. Il est des grands hommes ; ils se rendent eux mêmes parfaits, et tous les autres les imitent. »

20. Meng tzeu dit : « Trois choses donnent au sage une grande joie, et la dignité impériale n’est pas de ce nombre. La première, c’est d’avoir encore son père et sa mère, de voir ses frères exempts de tout embarras sérieux. La deuxième, c’est de n’avoir rien dont il doive rougir ni devant le Ciel ni devant les hommes. La troisième, c’est d’attirer à lui tous les hommes de talent, de les former par ses leçons. Trois choses lui donnent une grande joie ; la dignité impériale n’est pas de ce nombre. »