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respecter ceux qu’ils avaient honorés (à savoir, leurs pères), aimer ceux qu’ils avaient aimés, leur rendre les mêmes devoirs après leur mort que pendant leur vie, après qu’ils avaient disparu que quand ils étaient présents ; c’était la perfection de la piété filiale. « Par les sacrifices kiao et che on rendait hommage au Souverain Seigneur (et à la Terre). Les cérémonies usitées dans la salle des ancêtres accompagnaient les offrandes faites aux parents défunts. Si quelqu’un connaissait parfaitement les cérémonies des sacrifices kiao et che et le sens des offrandes qui se faisaient en l’honneur des ancêtres, l’une tous les cinq ans, l’autre chaque automne, il lui serait aussi facile de bien gouverner un État que de regarder la paume de sa main.

20. Ngai (prince de Lou) interrogea Confucius sur l’administration. Le philosophe répondit : « Les principes d’administration suivis par Wenn wang et Ou wang sont exposés dans les livres. Si de tels hommes existaient encore, (ainsi que leurs ministres), leur administration serait en vigueur. Ils sont morts ; et elle a péri avec eux. La vertu des hommes d’État établit vite un bon gouvernement, comme la vertu de la terre fait croître rapidement les plantations. Les bonnes institutions se déve-