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« La vraie perfection est l’œuvre du Ciel ; la faire briller en soi-même est le travail et le devoir de l’homme. (Le Ciel donne à l'homme, avec l'existence, toutes les vertus. Parfaites en elles-mêmes, elles sont plus ou moins obscurcies en nous, selon que les éléments constitutifs du corps sont plus ou moins grossiers, et les passions plus ou moins violentes. Quelques hommes seulement les reçoivent et les conservent dans toute leur intégrité et leur pureté ; ce sont les cheng jenn sages par excellence. Les autres hommes ont le devoir de rendre à ces vertus leur éclat naturel en eux-mêmes. Voy. Ta Hio, page 2). Celui qui est naturellement parfait, (qui a reçu du Ciel et conservé toujours toutes les vertus dans leur intégrité), atteint le but sans effort, suit la voie droite sans y penser, se tient dans le juste milieu aisément et sans peine ; c’est le sage par excellence.

« Celui qui se perfectionne lui-même embrasse ce qui est juste et bon, et s’y attache de toutes ses forces. Il l’étudie complètement, se le fait expliquer à fond, le médite attentivement, le distingue clairement, et l’exécute sérieusement. Il est des choses qu’il n’étudie pas ; mais ce qu’il étudie, il ne l’abandonne pas, quand même il n’arriverait pas à le savoir. Il est des choses