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des hommes, au moins des esprits). » Le sage se tient sur ses gardes, même quand il n’agit pas ; il est sincère, même quand il ne parle pas.

Il est dit dans le Cheu king : « Quand il offre le ragoût et invite les Mânes, il ne parle pas ; alors il ne surgit aucune discussion (tous les assistants imitent son silence respectueux). » Le sage, sans donner de récompenses, encourage le peuple ; sans s’irriter, il se fait craindre plus que le glaive ou la hache du bourreau.

On lit dans le Cheu king : « Leur vertu, sans briller d’un vif éclat, est imitée par tous les princes feudataires. » Le sage veille attentivement sur lui-même, et tout l’empire est en paix.

Dans le Cheu king, (le Souverain Roi) dit : « J’aime la vertu parfaite de Wenn wang, dont la voix, le visage n’ont rien d’impérieux. » Confucius dit : « En celui qui instruit le peuple, le ton de la voix, l’air du visage sont des chose secondaires. » Le Cheu king dit plus encore. « La vertu, dit il, est légère comme une plume. » Une plume a encore un certain poids. (Le Cheu king décrit) le plus haut degré de la perfection, en disant : « L’action du Ciel n’est perçue ni par l’ouïe ni par l’odorat. »