Page:Crébillon - La Nuit et le Moment.djvu/147

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& passionnées que suggere l’amour reconnoissant, ou que dicte quelquefois la nécessité d’être poli, l’on supprimera ce que les deux amans se disent ici, & l’on ôse croire que le Lecteur a d’autant moins à s’en plaindre, que l’on ne le prive que de quelques propos interrompus, qu’il aura plus de plaisir à composer lui-même d’après ses sentimens qu’il n’en trouveroit à les lire.
Il est bien vrai qu’il peut y en avoir quelques-uns qui, ne sçachant pas encore ni comment on remercie, ni comment on est remercié, ne seroient pas fâché de pouvoir ici s’en instruire ; mais on ne veut pas rendre dans l’un la nature artificieuse, & avoir la barbarie d’ôter à l’autre le plaisir de la surprise.


CLITANDRE.
Se remettant auprès de Cidalise, qui n’ôse pas le regarder, ou ne le regarde qu’avec confusion.