Page:Crémieux et Halévy, Le Pont des soupirs - 1868.djvu/102

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En avant ! tout un peuple est en fête,
                Et chante à tue-tête
                    Le carnaval.

Chœur.

    En avant ! la danse tourbillonne,
                Etc., etc.

Après les couplets, la foule des masques remonte et reste au fond, allant et venant.



Scène III.

Les Mêmes, puis BAPTISTE.
[1] Catarina, à Amoroso.

À la faveur de cette romance, nous avons pu, sans être reconnus, nous glisser au milieu de la foule.

Amoroso.

Et Baptiste ?… où est Baptiste ?…

À ce moment, Baptiste déguisé paraît au fond, venant de la droite.
Catarina.

C’est lui, je crois, que j’aperçois parmi les masques.

[2] Amoroso, allant à Baptiste.

Baptiste, Baptiste !…

[3] Baptiste, interrompant les lazzis auxquels il se livrait, et venant au milieu.

Ah ! c’est vous, seigneur… et vous, madame.

Catarina.

Oui… Qu’y a-t-il de nouveau ?

Baptiste.

Il y a que ce petit commencement de carnaval me rend tout guilleret.

Amoroso.

Ce n’est pas de cela qu’il s’agit… Le doge… qu’est devenu Cornarino, depuis qu’on l’a dépendu ?

Baptiste.

Le chef des Dix a fait mander les deux doges… et depuis, aucunes nouvelles.

  1. Amoroso, Catarina.
  2. Catarina, Amoroso, Baptiste.
  3. Catarina, Baptiste, Amoroso.