J’ai entendu lire bien des arrêts de mort dans ma vie, mais jamais avec une pareille émotion.
Silence !
Quand on a tourné le dernier feuillet de son existence, y a-t-il un second volume ?… cruelle incertitude ! Le doute, toujours le doute !…
L’arrêt ! l’arrêt !
C’est juste ! De quoi parlait-on ? (Il trouve sous sa main la lettre de Paolo Broggino.) Qu’est-ce que c’est que cela ? Ah ! cette lettre que je devrais peut-être lire…
L’arrêt, l’arrêt d’abord…
Enfin, je la lirai après. (à Cornarino.) Cornarino, mon cher ami, vous vous êtes laissé battre honteusement…
Oh ! ne revenons pas là-dessus…
Mon ami, je suis fâché de vous le dire… honteusement… Et le Conseil, à l’unanimité… (Paillumido lui parle bas.) plus une voix… vient de vous condamner au trépas !
- ↑ Baptiste, le Conseil, Cornarino, l’Huissier.