Page:Crémieux et Halévy - La Chanson de Fortunio, 1868.djvu/41

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LAURETTE.
––––––Allons, venez là, près de moi
VALENTIN, à part.
––––––A ses côtés !… Je meurs d’effroi !
LAURETTE.
––––––Asseyez-vous donc ! les secrets,
––––––Cela se conte de tout près !
VALENTIN.
––––––Oui… de tout près !

(A part.)

––––––Oui… de tout près ! Quand ça se conte !
––––––Mais jamais je… Maudite honte !
ENSEMBLE.
VALENTIN.
–––––––––Mon Dieu qu’elle est belle
–––––––––Je me sens trembler !
–––––––––Seul ici, près d’elle,
–––––––––Et ne pas parler !
LAURETTE.
–––––––––Au nom de sa belle
–––––––––Je le vois trembler !
–––––––––Voyons comment d’elle
–––––––––Il va me parler !
LAURETTE.
––––––Eh bien ! Est-elle brune ou blonde ?
VALENTIN.
––––––Elle a les plus beaux yeux du monde !
LAURETTE.
––––––Certainement mais leur couleur ?
VALENTIN.

C’est la couleur… des vôtres !

(A part.)

––––––––Que j’ai peur !
LAURETTE.
––––––C’est galant… Et vous aime-t-elle ?