Page:Crémieux et Halévy - Le Roman comique, 1862.djvu/67

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––––––––O Octave, je t’attends !
––––––––O Octave tu m’entends,
–––––––––––Je t’attends !
II
––––––––Admirez mon système !
–––––––Lorsque sur le champ d’honneur
––––––––Meurt le héros que j’aime,
–––––––Je pleure au bras du vainqueur.
––––––––O Octave je t’attends !
––––––––O Octave, tu m’entends,
–––––––––––Je t’attends !

(Applaudissements.)

LA CAVERNE, parlant de sa place à La Ragotinière.

Ah ! si vous m’aviez vu dans ce rôle-là !…

RAGOTIN.

Elle se laisse un peu aller, ma fiancée ; mais quelle distinction ?

LA BAGUENAUDIÈRE.

Taisez-vous ! (Montrant Ragotin.) Il joue bien son rôle, mieux que vous, lui…

LA CAVERNE.

La Rancune ?

LA BAGUENAUDIÈRE.

Mais non, lui !… (Il montre Ragotin.)

LA CAVERNE.

Comprends pas !…


Scène II.

CLÉOPATRE, NICANOR.
CLÉOPATRE.

On a cogné ! Qui vient ?

NICANOR.

C’est Nicanor, madame.

CLÉOPATRE.

Eh bien, quelle réponse a-t-il faite à ma flamme ? Octave viendra-t-il ?…

NICANOR, toussant deux fois comme pour se préparer à un long récit. — Vice de prononciation ridicule.

Selon ton bon plaisir,

––Reine, je suis allé devant le triumvir ;
––Il était sous sa tente, et sa garde fidèle