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Ce 27 juin 1809.


u Cher Monsieur,


» Comment vous remercier dignement pour cette nouvelle preuve de votre amitié (1). \ous venez à mon secours au moment où je suis houspillé ou vilipendé par un assez bon nombre de critiques sérieux et soidisant tels. Ces messieurs ne veulent que du grand, et j’ai tout bonnement envoyé ce que je venais d’achever, sans prendre une toise pour vérifier si j’étais dans les longueurs prescrites pour arriver convenablement à la postérité, dont je ne doute pas que ces Messieurs ne m’eussent facilité l’accès. Ayant eu le bonheur de vous plaire, je me console de leurs réprimandes. Vous me traitez comme on ne traite que les grands morts ; vous me faites rougir tout en me plaisant beaucoup ; nous sommes faits comme cela.

» Adieu, cher Monsieur ; faites donc paraître plus souvent quelque chose : vous mettez de vous dans tout ce que vous faites, et les amis de votre talent ne se plaignent que de la rareté de vos apparitions.

» Je vous serre la main bien cordialement. »

5.

Champrosay, le 8 octobre 1861.

Mon cher monsieur,

» Je ne vois qu’au retour d’un voyage, qui m’a éioïr(1) Salon de 1859, Revue Française, 10 et 20 juin.