Page:Crépet - Charles Baudelaire 1906.djvu/390

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drai dans quelque temps, il faudra que vous attendiez.

» J’ai bien des choses à vous dire.

» Mille cordialités. Tout à vous. »


6.


Dimanche.

» Je vous envoie la lettre que j’ai reçue de Sandeau [1] hier matin ; je vous prie de ne pas la perdre et de me la rendre, quand vous l’aurez lue, mon cher Baudelaire.

» Et vous me remerciez trop pour un petit service qui ne m’a coûté rien du tout.

» Comment voulez-vous que je connaisse l’article de Sainte-Beuve ? [2] Qui m’en aurait parlé puisque je ne vois personne ?

» Je compte me livrer avec vous à un fier dialogue dans une quinzaine de jours.

» Mille poignées de mains,
» À vous, »
» Gustave Flaubert[3]. »
  1. Baudelaire, candidat à l’Académie, avait prié Flaubert de le recommander à ses amis (lettre de fin janvier 1862). Nous le voyons, le 3 février (v. les Lettres), raconter à son occasionnel patron, l’accueil obligeant de Jules Sandeau.
  2. L’article de Sainte-Beuve : Des prochaines élections de l’Académie (Le Constitutionnel, 20 janvier 1862).
  3. Pour compléter cette correspondance, dont Mme Franklin-Grout, la nièce et héritière de Flaubert, a bien voulu autoriser ici la publication, disons qu’après la mort de son fils, Mme Aupick voulut que ses œuvres fussent envoyées,