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nouvelle, Le Jeune Enchanteur (feuilletons des 20, 21 et 22 février 1846), sans parler de deux fantaisies humoristiques, dans le goût des Essais anglais, intitulées : Choix de maximes consolantes sur l’amour (Corsaire-Satan, 3 mars 1846) et Conseils aux jeunes littérateurs (Esprit public, 15 avril 1846). Enfin, dans les derniers mois de la même année, il donnait à l' Artiste l' Impénitent, stances réimprimées dans les Fleurs du mal, sous le titre de Don Juan aux enfers, et A une Indienne, poésie réimprimée dans la seconde édition des Fleurs du mal, avec ce titre nouveau : A une Malabaraise.

En étudiant de près ces productions variées d’un débutant qui avait à peine vingt-cinq ans, on est étonné d’y trouver déjà les germes épanouis de tout son talent.

Le critique d’art, qui s’était révélé dans la brillante esquisse du Salon de 1845, s’affirme avec autorité dans le Salon de 1846, œuvre plus considérable et plus littéraire, qui le mettait au premier rang de ses confrères de la presse artistique.

Mais il parut, vers cette date, vouloir s’adonner surtout à la critique littéraire qui lui fournissait l’occasion

    d’abord les Lesbiennes, puis les Limbes, et que ce fut Hippolyte Babou qui les baptisa du nom qu’elles gardèrent.
    Quant au Catéchisme, il n’en parut jamais qu’un fragment, le Choix de maximes consolantes sur l'amour qui n’a pas été réimprimé dans les Œuvres complètes, et dont on trouvera le texte dans les Œuvres Posthumes. V. d’ailleurs la bibliographie de La Fizelière et Decaux, p. 5 et 11, et un article de M. Jules Le Petit, Notes sur Charles Baudelaire (La Plume, Ier juillet 1893).