Page:Créquy - Souvenirs, tome 2.djvu/203

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
199
DE LA MARQUISE DE CRÉQUY.

possession la lettre de Fléchier à son grand-père, où ce prélat faisait une sorte d’amende honorable à la gloire et à l’antiquité de la maison de Vignerot : il ne manqua pas de la montrer à sa commère ; mais les envieux ne se sont pas piqués du même scrupule de conscience que l’équitable Fléchier.

Quel siècle c’était pourtant, que celui où un simple Évêque osait exercer un pareil contrôle sur les prétentions d’un aussi grand Seigneur que le Duc de Richelieu, héritier du Cardinal, en osant décliner un mandement, un ordre formel, un commandement exprès d’un si grand monarque ! un siècle où la livrée de Paris s’en allait porter plainte à M. le Prévôt des marchands, parce qu’on n’avait pas compris les gens de livrée dans la capitation que les autres Parisiens étaient obligés de payer pour les frais de la guerre ! Allez donc chercher aujourd’hui une pareille marque de patriotisme, je ne dirai pas chez les valets, mais parmi les bourgeois de ce temps-ci. Ce n’était pas qu’on traitât ses domesti-

    sante Dame, Madame Marie-Madeleine de Wignerod de Pont-de-Courlay, Duchesse d’Aiguillon Comtesse D’Agénois et de Condomois, Pair de France, et Dame d’atours de la Reine-Mère, veuve de Haut et Puissant Seigneur, Messire Anthoine de Beauvoir de Grimoard du Roure, Chevalier, Marquis de Comballet, etc. par Illustrissime et Révérendissime Seigneur, Messire Esprit Fléchier, Évesque et Comte de Nismes, Abbé commandataire et Seigneur de Saint-Savarin, Prieur et Châtelain de Saint-Jean de Villemort, Conseiller du Roi en tous ses conseils et l’un des Quarante de l’Académie française). Opuscule du temps, en cinquante-trois pages d’impression, avec les armes de Vignerot-d’Aiguillon sur le titre.