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CHAPITRE IX.


M. de Létorières, surnommé le Charmant. — Éducation de ce gentilhomme. — Générosité d’un cocher de fiacre et délicatesse de la femme d’un tailleur. — Les créanciers de M. de Létorières. — Ses succès judiciaires et autres. — Sa faveur auprès du Roi. — Sa faveur populaire. — Costume de M. de Létorières en 1772. — Sa tante Mlle d’Olbreuse et son mari le duc de Brunswick. — Dernière maladie de Louis XV. — Dévouement du marquis de Létorières et son aventure avec Mlle de Soissons. — Mort du Marquis dans un couvent de filles. — Préjugé relatif à la cause de sa mort. — Singulier mariage de Mlle de Soissons avec un prince étranger. — La tombe de Mme d’Egmont. — Jean-Jacques et M. Dupin. — Le rabot et le marteau. — Singulière mort d’un séminariste. — Réflexions sur les défis impertinens.

Les Grecs étaient si follement accessibles aux impressions visuelles, et tellement susceptibles d’enthousiasme pour la beauté du visage et celle des formes, des gestes et autres avantages extérieurs, que ceux de leurs magistrats qui formaient l’Aréopage étaient obligés d’écouter les plaidoyers des avocats athéniens dans une obscurité complète. C’était afin d’éviter qu’ils ne préjugeassent favorablement la cause d’un bel orateur, et pour les empêcher de concevoir des préventions défavorables à celle de son adversaire. On a souvent parlé de cer-