Page:Créquy - Souvenirs, tome 9.djvu/165

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fiance. Il est bon d’observer collatérallement aussy que le juif l’avoit provoqué par un outrage insubissable et que le seul coup qui luy fust porté par le Comte estoit dans une épaulle et n’avoist pas pu lui causer la mort. 19. 4. 12. 29. 16. 22. Je viens de recevoir une dépesche du Prince de Horn inclusant copie de sa requête à S.M. Cœsarrienne, ainsy qu’au saint conseil de l’Empire, et je viens de retourner réplique à Son Altesse en lui accusant réception de sa lettre et lui disant que j’attendois réponse a la demande que j’avois soumise à Vostre Sacrée Majesté pour en obtenir les instructions dont j’ai besoin pour me pouvoir diriger suivant son auguste volonté dans la suite et les conséquences d’une catastrophe si douloureuse et si imprévüe.


Estant pour toute ma vie, de Vostre Sacrée Majesté,


Le très humble, très fidèle et très
soumis serviteur et subjet,
PENTENRIEDER.



N° IV.
RELATION
de la mort du Comte de Horn,
Par le ministre plénipotentiaire impérial.



Aussitôt que l’on eut appris la condampnation du Comte Anthoine, on vint me dire qu’il avoit répondu d’une manière si déréglée devait ses juges, qu’ils auroient dû le juger privé d’une partie de sa raison, mais comme il n’entroist dans cet estat déraisonnable et déréglé qu’après avoir pris son repast du matin en prison, on supposa que son vin pouvoit être drogué de manière à produire cette méchante disposition sur l’esprit de ses juges, car on se montroit acharné à le faire condampner pour