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sentable par la formule H2O, l’ammoniaque par la formule AzH3.

Passons maintenant aux êtres vivants, végétaux et animaux. Nous faisons à leur sujet des constatations analogues : mais elles se compliquent d’une manière remarquable.

Nous sommes dans une forêt. Des végétaux nous environnent. Comparons-les. Les uns ont des tiges, des feuilles, des fleurs, des fruits d’un certain ordre ; les autres en ont d’un autre ordre fort différent. Il y a donc des types de végétaux, comme des types de substances chimiques, de minéraux et d’astres. Nous dégageons ainsi une forme spécifique du Chêne qui se retrouve dans tous les chênes particuliers, une du Hêtre, une du Tilleul.

Même observation pour les animaux. Là encore, l’expérience ne nous montre que des individus, tous différents les uns des autres. Mais là encore la comparaison révèle la division des types. Chaque individu possède des caractères qui figurent dans tous les individus du même type. D’où la possibilité d’un classement des êtres particuliers en races, qui se groupent en espèces, qui se groupent en genres, qui se groupent en familles, qui se groupent en ordres, qui se groupent en classes, qui se groupent en