Page:Cresson - Darwin - sa vie, son œuvre, sa philosophie, 1956.pdf/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

engendrent des chiens, les Canards des canards, les Hommes des hommes. On peut toutefois croiser entre elles différentes races : on obtient alors des métis féconds qui engendrent des métis marqués de leurs propres caractères. Si l’on croise entre elles différentes espèces végétales ou animales, les résultats sont différents. En général de tels croisements ne produisent rien. Dans certains cas où les parents sont de forme analogue et proche, naissent des hydrides. Ceux-ci vivent fort bien, mais ou bien ils sont tout à fait inféconds, ou s’ils se reproduisent avec leurs particularités hybrides, ce n’est que pendant un petit nombre de générations : après quoi on voit s’opérer le « retour à l’espèce ». On ne retrouve plus dans la descendance qu’un des types originaires dont l’hydride ou ses ancêtres étaient sortis.

D’autre part, les espèces vivantes sont des exemples frappants de finalité, finalité interne, finalité externe.

Les organes d’un même type vivant semblent avoir été combinés les uns pour les autres. Exemple : une correspondance remarquable existe chez chaque Ruminant entre la forme de ses dents, dont les unes paraissent organisées pour cueillir l’herbe et les autres pour la broyer,