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328 CHAPITRE VI. — LYRISME CHORAL

Table Iliaque citée plus haut montre l'influence do Sté- sichore toujours vivante et le souvenir de ses récits assez présent pour qu'on songe à l'illustrer par une série de bas-reliefs K Mais son influence sur le lyrisme choral en particulier fut immense. Il lui enseigna la grandeur; il lui donna le souffle épique, l'art de puiser la poésie à pleines mains dans le trésor des antiques légendes, et il mit entre les mains des Simonide et des Pindare, par ses réformes métriques et musicales, un instrument approprié & la grandeur de leur inspiration.

^ 2. Ibygos; apparition de l'encomion.

Nous avons vu plus haut que le poème des Funérailles de Pélias était attribué dans lantiquité tantôt à Stésichore, tantôt à Ibycos. Souvent aussi ces deux noms sont rap- prochés l'un de l'autre paries grammairiens à propos de quelque délail de style ^ Il est permis d'en conclure qu'il y avait entre eux une sorte d'affinité intellectuelle. Ibycos dut certainement beaucoup à Slésichore. Il est d'ailleurs mal connu, etles divergences les plus profondes divisent sur une foule de points tous ceux des critiques modernes qui ont essayé de suppléer au silence des textes par des inductions et des conjectures '. Nous tâcherons de conjecturer le moins possible.

Ibycos était né à Rhégium, colonie éolo-dorienne de la Grande-Grèce. Il appartenait donc par sa naissance à la même partie du monde grec que Slésichore. Son père s'appelait Phytios^. Suivant une tradition douteuse, Ibycos

1. Baumeister, Denkmàler, etc., p. 716.

2. Cf. fragm. 79, 91, 94 de Slésichore.

3. Schneidewin, dans son édition d'Ibycos: Welcker, KleineSchrif- ien, I. 220 et suiv.; Otfried Muller; Bergk; Flach, etc.

4* Sui las, V. "ISuxo;. On lit dans la mémo notice que d'autres lo disaient ûls de u Polyzélos, l'historiographe Messénien », et d'autres

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