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GADMOS DE MILET — AGUSILAOS 639

expressifs qui se rattachent à ces noms, nous suffiront à titre d'exemples K

Le plus ancien logographe connu est Cadmos de Milet, qui paraît avoir vécu vers le milieu du VIe siècle -. Quel- ques-uns le considéraient comme le premier en date des prosateurs; mais, suivant l'opinion générale, il était seu- lement le premier en date des logographes, postérieur de quelques années au « théologue » Phérécyde de Syros ^ On lui attribuait un ouvrage sur La Fondation de Milet *, et, suivant Suidas, sur Tlonie tout entière, en quatre livres. La seconde partie de cette assertion est peu vraisemblable. Denys d'IIalicarnasse considérait tout Touvrage comme apocryphe'; mais Denys est unjuge parfois très tranchant en matière d authenticité. Strabon et Diodorc paraissent avoir été moins sceptiques •. Si l'indication donnée par Diodore est exacte, Cadmos, amené à parler du Nil (peut- être à propos de la fondation de Naucratis ^), se serait demandé la cause des débordements périodiques de ce fleuve, et aurait hasardé une explication : ce serait un exemple intéressant de la curiosité des Grecs pour les phénomènes naturels. Mais tout cela, encore une fois, est douteux, et Cadmos, selon l'expression déjà employée par Denys, n'est plus guère pour nous qu'un nom.

Acusilaos est un peu mieux connu ^ Il était de la pe- tite ville d'Argos en Béotie, près d'Aulis. Plus jeune que

1. Pour les antres noms et les fragments de cette période, voir Fragmenta historit'orum grxcy deC. Mûller(Bibl. Didot)»t. I, II et IV.

2. Notice de Suidas, pleine de confusions absurdes avec le Cadmos fabuleux de Thèbcs.

3. Cf. plus haut, p. 454.

4. Ktîaiç MiXt,to\j.

5. Jugement sur Thucydile, c. 23.

6. Strabon, I, p. 18; Diodore, I, 87, 3.

7. Cf. C. Millier, t. H, p. 3.

8. C. MûUer, t. I, p. 108 et suiv.

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