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550 CHAPITRE IX. — PHILOSOPHIE ET HISTOIRE

vées, au moins on partie K La plus longue et, à ce qu'il semble, la plus exactement reproduite, est Thistoire de la ruse qui fît tomber les Gardiens sous la domination des Bisaltes. Les Gardiens, suivant Giiaron, avaient Tha- bitude de dresser leurs chevaux à danser au son de la flûte : les Bisaltes, instruits de ce détail par un des leurs qui avait été barbier à Gardia, jouèrent de la flûte au moment de la bataille, si bien que tous les chevaux en- nemis se mirent à danser et empêchèrent leurs mailres de combattre -. On voit le caractère de ces récits, recueil- lis de la bouche des vieillards, sur les marchés, dans les boutiques dos barbiers, et naïvement populaires. Denys a raison de dire que, dans tout ce romanesque, il y avait beaucoup de puérilité; mais il n*est pas inutile de se rappeler ce genre d*anecdotes pour mieux com- prendre certaines parties de l'histoire d'Hérodote lui- même. Le style do Gharon de Lampsaque ressemble beaucoup à celui de Phérécyde de Léros : c'est la mémo netteté un peu sèche et courte, non sans grâce parfois.

Xanthos de Lydie était, lui aussi, un peu plus ancien qu'Hérodote ^ D'autre part, il vivait encore sous Ar- taxerxès *. Il avait laissé des Récils Lydiens (Auïiaxà), en quatre livres. Quelques-uns en contestaient l'authenticité, mais le grand historien Éphore l'admettait sans hésiter ^ Denys d'Halicarnasse en faisait grand cas ^ D'après le peu que nous apprennent à son sujet les citations ou les al- lusions des anciens ^, on voit que ses écrits présentaient

1. Fragm. 9, 12, 13.

2. Fragm. 9; dans Athénée, XII, p. 520, D (év ôeuTgpw "Ûpcov).

3. Athénée, XII, p. 515, 1). Cf. Denys d*Halic., Jufjement sur Thw\, c. 5.

4. Fragm. 3.

o. Athénée, ibid,

6. Anliq. Hom», I, 28 (p. 73 Keiskc).

7. Fragments dans G. Mullor, t. I, p. 36 et suiv.

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