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CHANSONS PERPÉTUELLES


Il fait mal celui qui, loin des amis
Se glisse, oublieux de nos lois hautaines,
Sous les chariots où sont endormis
Nos fils purs, et va, la nuit vers les naines
Filles sans beauté des peuples soumis.

De là, les enfants mêlés, détestables,
Serviteurs mauvais de nos enfants purs,
Qui, multipliés ainsi que les sables
Feront révolter, dans les jours futurs,
Les peuples soumis, nettoyeurs d’étables.

Donc, il faut chasser les instincts troublants
Et laisser entre eux s’unir les esclaves,
Graisseurs des moyeux, piqueurs des bœufs lents,
Tandis que, le soir, nos filles suaves
S’enlacent à nous de leurs beaux bras blancs.

En route, à cheval, tribu souveraine,
Héros descendus des hauts pics neigeux ;
Filles aux pieds blancs que chacun emmène !
Nous retrouverons les rires, les jeux,
Et l’amour ce soir ; la halte est prochaine.