Page:Curie - Traité de radioactivité, 1910, tome 2.djvu/104

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substance composée. M. Schmidt a trouvé un bon accord entre les valeurs de (ou de ) ainsi calculées et celles que fournit l’expérience[1]. On peut remarquer, que dans ces conditions, l’absorption définie par le coefficient ne serait pas une propriété additive des atomes, contrairement aux résultats indiqués par d’autres observateurs (voir § 117).

Le Tableau suivant donne, d’après M. Schmidt, la valeur pour 100 du rayonnement secondaire maximum obtenu sur la face d’entrée d’un écran très épais, avec l’emploi des rayons homogènes de l’uranium et de l’actinium.

                                     Rayon
de l’uranium.
de l’actinium.
Mg 
  
25,5 20,4
Al 
  
27,0 21,8
Fe 
  
40,8 33,4
Ni 
  
43,4 34,3
Co 
  
41,0 34,2
Cu 
  
42,5 35,2
Zn 
  
43,2 36,6
Pd 
  
55,0 45,8
Ag 
  
55,3 46,9
Sn 
  
57,3 47,0
Pt 
  
66,0 57,6
Au 
  
68,4 58,3
Pb 
  
68,4 58,3
Bi 
  
70,0 60,0

Les théories indiquées ne tiennent pas compte de la distribution du rayonnement dans les différentes directions, et d’une transformation possible des rayons primaires. Les expériences montrent cependant que dans bien des cas le pouvoir pénétrant des rayons secondaires est en moyenne inférieur à celui des rayons primaires. Entre les résultats prévus par la théorie et les résultats expérimentaux on constate des divergences, ainsi qu’il était facile de le prévoir. Les courbes obtenues par l’expérience dépendent dans une large mesure du dispositif expérimental employé, et cette circonstance rend difficile leur représentation par des formules simples.

  1. Schmidt, Phys. Zeit., 1910.