Page:Curwood - Le Piège d’or, trad. Postif et Gruyer, 1930.djvu/256

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viande gâtée, dont Bram était venu lui faire présent. Il est inutile de lui dire la vérité ! C’était, en réalité, une tête coupée, celle de Blake, dont il lui faisait hommage. Cette charmante habitude est assez répandue parmi les Kogmollocks, tu le sais, d’offrir à quelqu’un qu’ils aiment la tête de son ennemi mort. Elle n’avait pas besoin, n’est-ce pas, de mettre le nez dans ce sac ? »

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De singulières histoires sont souvent rapportées dans les Archives de la police royale du Northland. Celle du demi-fou Bram Johnson y est, comme les autres, soigneusement classée. Une grande enveloppe renferme toutes les pièces officielles qui y ont trait.

C’est d’abord la brève déposition du brave et loyal caporal Olaf Anderson, du Fort Churchill. Puis vient un témoignage plus circonstancié, signé de Mister et de Mistress Philip Brant, et du père de la lady. À ces deux pièces est annexé un exemplaire de la décision officielle graciant Bram Johnson et, de criminel hors la loi, le faisant passer au rang de pupille du Dominion du Canada.

Les policiers traqueurs d’hommes en service sont invités à le laisser désormais en paix. Le