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LOHENGRIN.

reparut naturellement assez souvent, et, par exemple, tout exprès pour la centième de l’ouvrage (qui eut lieu le 7 mai 1894).

Mme Caron, qui conserva longtemps aussi son rôle, fut suppléée avec talent par Mme Bosman. Louise Grandjean, pour son souci de la composition du personnage, s’y montra souvent digne d’éloges, et encore Aïno Ackté, très pure de style, Yvonne Duhel, charmante de jeunesse ingénue, Maria Kousnezoff, si belle d’attitude et de voix, Jeanne Hatto, pleine de noblesse et de gravité…

Renaud trouva peu de successeurs qui ne le fissent regretter. La voix mordante du jeune Duclos est une de celles qui sonnèrent le plus heureusement dans le rôle de Telramund, où Roselly se distingua en dernier lieu.

Lohengrin a été, de beaucoup, le plus constant succès du cycle wagnérien à l’Opéra. En vingt-trois ans il a obtenu 331 représentations, dont 73 pendant les deux premières années.