Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/101

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davantage qu’elle exerça sur lui tout le pouvoir d’une ancienne amitié pour en obtenir mes lettres ; il consentit à les lui envoyer, et elle y trouva le secret de mon caractère. Elle avait exigé du comte de T** de ne jamais me parler d’elle, bien sûre que pour fixer un esprit comme le mien, il fallait commencer par ébranler l’imagination. C’était elle-même qui, par l’intervention du comte de T**, avait disposé ma tante à me laisser voyager ; et depuis près d’un an que j’avais quitté la France, elle m’attendait vainement en Italie ; enfin, pendant les deux mois que j’avais passés dans la ville qu’elle habitait, elle n’avait cessé de chercher l’occasion de se rapprocher de moi. Elle craignait d’effaroucher un ca-