Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/31

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erreurs du siècle, crut qu’elle aurait tout fait pour moi si elle parvenait à me cacher l’esprit du temps et à me rendre différent des hommes avec lesquels j’étais pourtant destiné à passer ma vie. Elle s’occupa de mon éducation avec toute la tendresse d’une mère, mais son esprit manquait d’étendue et de fermeté, et si je pouvais attribuer aux fautes des autres quelques-unes des douleurs qui m’ont accablé dans le monde, j’en accuserais les soins aussi excessifs que peu éclairés d’une personne à qui je dois cependant bien de la reconnaissance. Elle détestait les excès des hommes que le torrent révolutionnaire entraînait successivement à la tête de la société. Le monstrueux pouvoir de ces