Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/47

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

étrange inconséquence ! je sentais que vivre et accomplir ses devoirs, c’est une seule chose ; je n’en remplissais aucun, et pourtant je désirais assurer mes droits à l’existence !

» Ma tante ne pouvait juger mon caractère ; elle s’affligeait de ma tristesse, sans en deviner la cause, et ma froideur l’aigrissait sans l’éclairer sur la maladie de mon cœur.

» Mon gouverneur, ancien abbé, héritier des opinions philosophiques du dix-huitième siècle, ne reculait, comme ma tante, que devant l’application des principes révolutionnaires, et, par une inconséquence assez commune, il regrettait l’ordre de choses que ses idées favorites avaient cependant renversé.