Page:Custine - La Russie en 1839 troisieme edition vol 2, Amyot, 1846.djvu/404

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rues plus cahoteuses. Lorsque les roues passent sur ces cordons de pierre, semblables pour le coup d’œil aux dessins d’un parquet, la voiture et ceux qu’elle transporte éprouvent une secousse à tout briser. Mais qu’importe aux Russes que les choses qu’ils font servent à l’usage auquel ils les destinent ? Un certain air d’élégance, l’apparence de la magnificence, la fanfaronnade de la richesse et de la grandeur : voilà uniquement ce qu’ils cherchent en toutes choses. Ils ont commencé le travail de la civilisation par le superflu ; si c’était là le moyen d’aller loin, il faudrait crier : Vive la vanité ! à bas le sens commun ! Ils changeront de route pour atteindre leur but.

Je pars sans faute après-demain pour Moscou ; pour Moscou, entendez-vous bien !


FIN DU TOME DEUXIÈME.