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Page:Custine - La Russie en 1839 troisieme edition vol 4, Amyot, 1846.djvu/454

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Gorsens le 13 octobre en santé et fort gais, bénissant l’Impératrice qui leur donnait une nouvelle existence. Pendant ce temps-là, la frégate l’Étoile polaire resta à Bergen pour y passer l’hiver. En arrivant à ce port, la princesse Élisabeth avait distribué 3 000 roubles pris sur les 500 ducats à elle alloués. Des 3 000 roubles, le capitaine Assenief en reçut 1 000.

Le choix des personnes qui accompagnèrent la famille de Brunswick fut heureux. Le colonel Ziegler et la veuve Lilienfeld, quoiqu’ils n’eussent demeuré que fort peu de temps avec les princes et princesses, surent cependant se concilier leur amitié et leur respect. La plus jeune des princesses fut particulièrement contente des attentions de Ziegler, etc.


XII.

L’Impératrice et la Reine continuèrent longtemps leur correspondance touchant la famille de Brunswick. La Reine parlait toujours avec satisfaction de la conduite des princes et des princesses, et faisait l’éloge de leur bon cœur et de leur politesse.

La Reine voulut voir les princes et les princesses ; elle en écrivit à Catherine. L’Impératrice laissa cela à son choix ; mais dans la suite la Reine changea d’avis, quoique les princes eux-mêmes désirassent lui être présentés.

Entre autres choses la Reine demanda à l’Impératrice comment il fallait se conduire avec les princes et les princesses, et quel titre on pouvait leur donner. L’Impératrice répondit que depuis le moment où ils étaient sous la protection de la cour de Danemark, elle les regardait comme des personnes indépendantes, d’une naissance illustre ; que pour la conduite à tenir avec eux, il fallait penser à leur tranquillité et