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respiration est peut-être moindre encore que celle des reptiles.

Dans les mammifères, la circulation est double et la respiration aérienne est simple, c’est-à-dire qu’elle ne se fait que dans le poumon seulement ; leur quantité de respiration est donc supérieure à celle des reptiles à cause de la forme de leur organe circulatoire, et à celle des poissons à cause de la nature de leur élément ambiant.

Mais la quantité de respiration des oiseaux est encore supérieure à celle des quadrupèdes, parce que non-seulement ils ont une circulation double et une respiration aérienne, mais encore parce qu’ils respirent par beaucoup d’autres cavités que le poumon, l’air pénétrant dans tout leur corps, et baignant les rameaux de l’aorte, ou artère du corps, aussi-bien que ceux de l’artère pulmonaire.

De là résultent les quatre sortes de mouvements auxquelles les quatre classes d’animaux vertébrés sont plus particulièrement destinées : les quadrupèdes, où la quantité de respiration est modérée, sont généralement faits pour marcher et courir en développant de la force ; les oiseaux, où elle est plus grande, ont la vigueur de muscles et la légèreté nécessaires pour le vol ; les reptiles, où elle est plus faible, sont condamnés à ramper , et plusieurs d’entre eux passent une partie de leur vie dans une sorte de torpeur ; les poissons enfin ont besoin, pour exécuter leurs mouvements, d’être soutenus