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taux aux trois autres éléments généraux de l’organisation, l’oxygène, l’hydrogène et le carbone. C’est là le troisième caractère des animaux.

Le sol et l’atmosphère présentent aux végétaux pour leur nutrition de l’eau, qui se compose d’oxygène et d’hydrogène, de l’air qui contient de l’oxygène et de l’azote ; et de l’acide carbonique qui est une combinaison d’oxygène et de carbone. Pour tirer de ces aliments leur composition propre, il fallait qu’ils conservassent l’hydrogène et le carbone, qu’ils exhalassent l’oxygène superflu, et qu’ils absorbassent peu ou point d’azote. Telle est aussi la marche de la vie végétale dont la fonction essentielle est l’exhalation de l’oxygène, qui s’exécute à l’aide de la lumière.

Les animaux ont, de plus que les végétaux, pour nourriture médiate ou immédiate, le composé végétal, où l’hydrogène et le carbone entrent comme parties principales. Il faut, pour les ramener à leur composition propre, qu’ils se débarrassent du trop d’hydrogène, surtout du trop de carbone, et qu’ils accumulent davantage d’azote ; c’est ce qu’ils font dans la respiration, par le moyen de l’oxygène de l’atmosphère qui se combine avec l’hydrogène et le carbone de leur sang, et s’exhale avec eux sous forme d’eau et d’acide carbonique. L’azote, de quelque part qu’il pénètre dans leurs corps, paraît y rester.

Les rapports des végétaux et des animaux avec l’atmosphère sont donc inverses ; les premiers dé-