Page:Cuvier - Recueil des éloges historiques vol 1.djvu/390

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une époque où il en avait tant péri, et où l’esprit de parti ne permettait pas même d’employer tous ceux qui restaient.

Une école normale placée à Paris devait former ces maîtres dont on avait un si grand besoin ; mais, dans les temps orageux qui terminèrent le règne de la Convention, l’on ne put donner qu’une existence éphémère à une institution qui aurait exigé plus qu’aucune autre une longue durée pour produire de l’effet.

M. de Fourcroy, soit comme membre du comité d’instruction publique de la Convention nationale, soit comme membre du conseil des Anciens, a pris une part plus ou moins active à toutes ces créations, et a fait dans ces deux assemblées une grande partie des rapports qui ont déterminé à les adopter.

Nous devons nous souvenir aussi que M. de Fourcroy n’a pas été étranger et la formation de l’Institut, qui, dans son plan primitif, devait à la fois travailler au progrès des sciences et régler la marche de l’enseignement public, en sorte que les lumières se seraient propagées par les mêmes hommes qui les auraient fait naître : idée admirable, si une compagnie nombreuse, et surtout une compagnie studieuse, pouvait s’occuper des détails infinis qu’exige toute branche d’administration.

M. de Fourcroy avait eu enfin une grande influence, soit comme professeur, soit comme député, sur la rédaction de la loi qui a fait du Muséum d’histoire naturelle le plus magnifique établissement que les sciences aient possédé.