Page:Cuvier - Recueil des éloges historiques vol 1.djvu/456

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croit que dérivent nos chats d’Angora[1] ; des notions plus complètes que celles qu’on avait sur l’âne sauvage de ces mêmes déserts[2], sur ce petit bufle dont la queue, garnie de longs crins comme celle du cheval, à fourni ces marques de dignité militaire que les Turcs ont empruntées des Tartares, leurs ancêtres[3], et sur ses petits renards jaunâtres des déserts du nord de l‘Inde, que quelques-uns croient être les prétendues fourmis aurifères d’Hérodote[4].

On devra toujours regretter que Buffon n’ait pris aucune connaissance de ces précieux écrits sur les quadrupèdes ; leur traduction pure et simple aurait fait un bel ornement d’un ouvrage que M. Pallas avait pris pour modèle, et auquel il n’est certainement pas resté intérieur dans les parties qu’il a traitées.

Il nous est impossible d’entrer dans le détail de tous les oiseaux, reptiles, poissons, mollusques, vers et zoophytes, dont il a publié le premier les descriptions, La seule énumération des nombreux mémoires qu’il fit imprimer parmi ceux des académies dont il était membre, excéderait de beaucoup les bornes qui me sont prescrites ; il ne fut pas même effrayé du projet immense d’une histoire générale des animaux et des plantés de l’empire russe, et il en a réellement fort avancé l'exécution, bien que ce travail ait dû lui présenter plus de difficultés qu’aucun autre.

  1. Felix manul. Ibid. ann. 1781, I. part.
  2. Dans ses Neue nordische Beyträge, t. II, p. 22, pl. I, et dans les Act. Petrop., I.
  3. Bos grunniens. Act. Petrop. I, part. II, p. 332.
  4. Canis corsac. Neue nordische Beyträge, I, p. 29.