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Κατὰ Μειδίου λογοσ.

252 HARANGUE CONTRE MIDIAS.

tous les objets sacrés et profanes. Il faut que i^ous regardiez ceux qui se rangent autour de lui pour le défendre par leur présence , non comme de simples solliciteurs, mais comme les fauteurs de ses crimes.

Que si, en toute autre occasion, Midias avait montré de la retenue, si j’étais le seul auquel il eût fait sentir la violence de son caractère , en même tcms que je troviverais mon sort bien malheureux , je craindrais que, pour éluder la peine des insultes dont je me plains , l’accusé ne se prévalût de sa douceur et de sa modération habituelle : mais les injures que plusieurs d’entre vous ont eues à souffrir de sa part, sont si multipliées, si atroces, que la seule chose que j’appréhende , c’est qu’après avoir entendu les excès qu’il s’est permis envers tout le monde, il ne vous vienne à l’esprit de me dire : Pourquoi donc vous plaindre, vous qui n’avez rien souffert plus que les autres ? Je ne pourrais jamais, Athéniens, vous détailler toutes ses violences, vous ne pourriez soutenir la longueur du récit. Oui , quand , pour le reste de mon discours , j’aurais , outre le tems qui m’est accordé . celui qui est destiné à Midias, tout ce tems ne me suffirait pas encore. Je me bornerai donc aux traits les plus forts et les plus marqués ; ou plutôt, voici le parti que je vais prendre. Je vous ferai lire les mémoires succincts que j’ai composés sur cet objet. On vous en lira uu d’abord , puis un second , puis