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une esquisse géologique des environs de Saint-Pétersbourg[1], dans laquelle il distinguait de bas en haut : les roches primitives, les argiles bleues, des couches intermédiaires, le calcaire pleta, le diluvium et des alluvions plus récentes. Dans ce premier travail, accompagné d’une carte, l’auteur décrit successivement le granite, le gneiss, des roches de grenat, des calcaires-marbres, des schistes, des argiles et des schistes calcarifères. Dans un second mémoire[2], le même savant étend le champ de ses considérations à la plus grande partie de la Russie d’Europe, dont il donne un essai de carte géologique générale ; les divers terrains y sont représentés par 21 teintes différentes, et, si l’on tient compte des difficultés de diverses sortes qu’un étranger comme M. Strangways a dû rencontrer dans l’accomplissement de sa tâche, on devra en regarder les résultats comme très-dignes d’intérêt et ayant ouvert la voie à tout ce qui a été exécuté depuis dans la même direction.


§ 8. Observations générales.


C’est ici le lieu de rappeler que vers 1764 un naturaliste français avait appliqué à la Pologne ses idées nouvelles et fort justes, quoique encore incomplètes, que plus tard un autre Français reconnut le premier, comme on vient de le dire, de véritables divisions géologiques et paléontologiques autour de Moscou, en même temps qu’un de ses compatriotes visitait l’Altaï, et que, de 1818 à1820, deux géologues partis des bords de la Seine appliquèrent à l’Autriche et à la Hongrie les connaissances de leur temps. De même nous voyons un voyageur

  1. Geological Sketch of the environs of Petersburg. (Transact. geol. Soc. of London, 1re sér., vol. V, p. 392 ; 1821, avec carte. — Mém. lu en 1819.)
  2. Outline of the geology of Russia, accompagné d’une carte géologique. (Ibid., 2e sér., vol. I, p. 1 et pl. II, 1822.)