Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/401

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les directions, qui entourent les plaines et qui n’en diffèrent que par leur élévation, sont presque toujours le résultat de l’assemblage de coquilles, des parties provenant de la destruction d’anciennes roches ou des débris d’êtres organisés qui ont successivement habité la terre. Monnet rend d’ailleurs ici pleine et entière justice à Guettard, à qui revient, dit-il, la gloire de. lui avoir montré le chemin et d’avoir été le premier à faire voir qu’on pouvait représenter les caractères minéralogiques d’un pays au moyen de signes conventionnels placés sur des cartes disposées à cet effet. Cependant il n’en critique pas moins les bandes sablonneuses, marneuses et schisteuses de son prédécesseur (p. 54), lesquelles, ainsi que nous l’avons dit, n’étaient nullement prouvées avoir leurs prolongements souterrains.

Les trois voyages publiés et que Monnet avait faits dans le Nord et l’Ouest, de Paris à Boulogne, dans les Flandres, puis vers Soissons, Reims et la Champagne, et enfin à l’est, dans la Lorraine, peuvent être encore consultés pour les détails locaux qu’ils renferment et qui sont fort exacts. Mais ils sont complétement dépourvus de toute idée théorique et systématique quant à l’arrangement des roches que l’auteur décrit avec tant de soin. Il y a joint une table des lieux cités dans le texte et une table des matières des substances mentionnées.

Monnet avait aussi exécuté plusieurs voyages minéralogiques dans d’autres directions, et particulièrement en Auvergne, mais sans aucun résultat fructueux pour la partie de la science qui nous occupe.
Bassin de la Seine

Partie centrale.

Si maintenant nous restreignons nos considérations au bassin de la Seine et aux provinces qui l’avoisinent immédiatement, la nous verrons que les environs de Paris, sur lesquels Guettard, avait tant écrit, ne cessaient point d’attirer l’attention des naturalistes, qui marchaient toujours un peu au hasard et sans trop essayer de coordonner leurs découvertes.

Parlon[1], dans sa description de Montmartre, prend pour des os humains ceux que l’on avait trouvés dans les plâtrières

  1. Journ. de phys., oct. 1780, p. 289.